Contrepoint contemporain

Philippe Cognée

Du 15 mars au 04 septembre 2023 -
Musée de l'Orangerie
Jardin des Tuileries, Place de la Concorde (côté Seine) 75001 Paris
Plan & itinéraire
Philippe Cognée (1957)
Entre chien et loup, 2023
© Courtoisie TEMPLON, Paris - Bruxelles - New York / Philippe Cognée © Adagp, Paris, 2023
Pour le musée de l’Orangerie, l’artiste conçoit un ensemble d’œuvres inédites portant un regard aigu autant que subtil sur les Nymphéas de Monet.

Depuis les années 1980, Philippe Cognée a fait le choix de la peinture figurative, contribuant à son renouveau. Progressivement, il a élaboré une technique qui conditionne l’apparition des images. Alors que son point de départ est généralement photographique, son médium est toujours la peinture à la cire, qu’il fait fondre avec un fer à repasser après avoir isolé la couche picturale. Les formes se mêlent, les contours s’estompent, créant des effets de flou ou de fusion. L’image, ainsi tenue à distance et déformée, intègre le hasard dans le résultat final.

 

Parallèlement à la peinture, l’artiste participe à des livres en exécutant des œuvres graphiques qui réagissent aux textes. Ce travail qu’il apprécie et recherche depuis la fin des années 1980 lui offre d’innombrables possibilités d’expérimentations techniques, encre, aquarelle, gravure. Quatre exemplaires du livre intitulé Tombeau de Lunven, réalisé aux côtés du poète français Bernard Noël en 2016 et consacré au peintre tragiquement disparu François Lunven témoignent d’un très long travail, constitué de 210 variations à l’encre.

 

Pour le musée de l’Orangerie, Cognée a créé un ensemble de peintures inédites, forêt, broussailles et foules qui interrogent tant la perception du paysage que la peinture. En alchimiste, il liquéfie la matière, la griffe, la gratte, la recouvre. Les interventions sur la toile, empreintes d’une violence réelle, d’un investissement physique de l’artiste, contribuent à la présence de la peinture plus encore qu’à la représentation des sujets, eux-mêmes imprégnés de sauvagerie ou d’inquiétude. Faire œuvre, souligne Cognée, « c’est tenter une forme d’introspection dans la matière elle-même ». En cela, il rejoint l’un des aspects fondamentaux de la lente et complexe élaboration par Monet de ses « Grandes décorations ».

 

Philippe Cognée (1957), Entre chien et loup, 2023
Philippe Cognée (1957)
Entre chien et loup, 2023
© Courtoisie TEMPLON, Paris - Bruxelles - New York / Philippe Cognée © Adagp, Paris, 2023

 

Après une enfance en Afrique, au Bénin, Philippe Cognée entre à l’Ecole des beaux-arts de Nantes en 1975. Les œuvres qu’il expose depuis le début des années quatre-vingt bénéficient d’un succès croissant au cours des décennies suivantes.

 

Le musée de Tessé au Mans organise du 13 mai au 5 novembre 2023 l’exposition « Philippe Cognée, Le réel sublimé ».

L'exposition est maintenant terminée.

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