Portrait de Madame Paul Guillaume

Marie Laurencin
Portrait de Madame Paul Guillaume
vers 1928
Huile sur toile
H. 92 ; L. 73 cm avec cadre H. 90,3 ; L. 110 cm
Foujita Foundation / ADAGP, Paris 2023 © RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski
Marie Laurencin (1883 - 1956)
Niveau -2, Salle 10

Juliette Lacaze (1898-1977), née dans le sud-est de la France, s’installe à Paris à la fin des années 1910. D’une très grande beauté et d’une forte personnalité, elle  travaille dans un cabaret de Montparnasse où elle côtoie l’avant-garde artistique. Est-ce là qu’elle rencontre Paul Guillaume, dynamique et prometteur marchand d’art ? Très amoureux d’elle, il l’épouse en 1920, la surnomme Domenica et l’introduit dans la bonne société parisienne. Marie Laurencin était un des artistes liés à Paul Guillaume et débutait une activité de portraitiste mondain. Il n’est donc pas étonnant que Domenica ait désiré avoir son portrait, symbole de notoriété et d’aisance financière.

Marie Laurencin la représente assise, pensive et légèrement penchée. Son attitude, sa robe et son écharpe rose font écho au rideau situé sur la droite du tableau. Marie Laurencin a placé dans cette toile ses motifs favoris : un grand chien gris semblable à une biche, les pattes croisées, et un bouquet d’où Domenica a tiré une fleur. La ressemblance a été accentuée par l’artiste qui ne peignait d’ordinaire que des visages toujours semblables et stylisés. Le casque de la chevelure brune, la ligne marquée des sourcils surmontant de grands yeux clairs, le modelé du visage, appartiennent bien à Domenica.