La Nièce du peintre assise

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André Derain
La Nièce du peintre assise
1931
huile sur toile
H. 97 ; L. 78 cm avec cadre H. 118 ; L. 99,5 ; P. 14 cm
© Adagp, Paris, 2024 © RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski
André Derain
La Nièce du peintre assise
1931
huile sur toile
H. 97 ; L. 78 cm avec cadre H. 118 ; L. 99,5 ; P. 14 cm
© Adagp, Paris, 2024 © RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie) / Franck Raux
André Derain (1880 - 1954)
Niveau -2, Salle 12

Nous retrouvons ici Geneviève Géry, nièce adorée du peintre, âgée alors d’une douzaine d’années. La très jeune fille est assise, la main croisée sur le poignet, dans une attitude pensive. Ses yeux se détournent du spectateur et semblent plongés dans une rêverie. Cette attitude évoque les figures de femme peintes par Camille Corot (1796-1875), que Derain admirait beaucoup.
Geneviève est vêtue de tissus clairs qui sont effleurés de vives touches de lumière, qui animent la toile. Derain utilise également pour rendre la chair deux techniques très différentes : le bras de Geneviève le plus proche de nous est peint de touches longues et lisses, son autre bras et son visage sont faits de petites touches vives. La jeune fille porte dans le dos un grand chapeau rond également visible sur son autre portrait conservé au musée de l’Orangerie. Sa silhouette se détache très nettement sur le fond vert, seuls ses cheveux bruns assurant une transition des couleurs. Ce fond à peine esquissé est inspiré de ceux du peintre Jacques-Louis David (1748-1825).
La beauté et la sérénité  que dégagent ce portrait démontre une fois de plus la grande affection que portait Derain à Geneviève et sa grande maîtrise du portrait psychologique.