Vase paillé, sucrier et pommes

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Paul Cézanne
Vase paillé, sucrier et pommes
entre 1890 et 1894
huile sur toile
H. 36 ; L. 46 cm avec cadre H. 68,5 ; L. 77,8 ; P. 8,5 cm
© RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski
Paul Cézanne
Vase paillé, sucrier et pommes
entre 1890 et 1894
huile sur toile
H. 36 ; L. 46 cm avec cadre H. 68,5 ; L. 77,8 ; P. 8,5 cm
© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy
Paul Cézanne (1839 - 1906)

Cette nature morte est l’un des plus beaux exemples de l’invention cézanienne. Le peintre a choisi de  représenter les objets et les fruits selon un angle de vue peu probable, ce qui est une invention radicale. Une composition cohérente est préférée ici à une perspective réaliste. Ni la position, ni la forme, ni la texture des motifs ne sont en effet plausibles. Cézanne a même introduit des éléments difficilement identifiables tels que la ligne verticale à droite du vase et la ligne oblique sur la droite (peut-être un manche de couteau ?). De même, le peintre n’a pas effacé sa première pensée pour le positionnement du vase. Quant à l’assiette de fruits, en apparent déséquilibre, Cézanne l’a peinte dans plusieurs autres tableaux.
Le peintre Maurice Denis (1870-1943), contemporain de Cézanne, qui fut l’un de ses premiers admirateurs a commenté ainsi les natures mortes de l’artiste : "Les fruits de Cézanne, ses figures inachevées sont le meilleur exemple de cette méthode de travail, renouvelée peut-être de Chardin (peintre français du XVIIIe siècle fameux pour ses natures mortes) : quelques touches carrées en indiquent par de doux voisinages de teintes la forme arrondie ; le contour ne vient qu’à la fin, comme un accent rageur, un trait à l’essence, qui souligne et isole la forme déjà rendue sensible par le dégradé de la couleur…".

Oeuvre non exposée en salle actuellement