Le Déjeuner sur l'herbe

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Paul Cézanne
Le Déjeuner sur l'herbe
entre 1876 et 1877
huile sur toile
H. 21 ; L. 27 cm avec cadre H. 42,5 ; L. 48,6 ; P. 9,5 cm
© GrandPalaisRmn (musée d'Orsay) / Herve Lewandowski
Paul Cézanne
Le Déjeuner sur l'herbe
entre 1876 et 1877
huile sur toile
H. 21 ; L. 27 cm avec cadre H. 42,5 ; L. 48,6 ; P. 9,5 cm
© RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie)
Paul Cézanne
Le Déjeuner sur l'herbe
entre 1876 et 1877
huile sur toile
H. 21 ; L. 27 cm avec cadre H. 42,5 ; L. 48,6 ; P. 9,5 cm
© GrandPalaisRmn (musée de l'Orangerie)
Paul Cézanne (1839 - 1906)

Cette petite composition très dense représente une scène de déjeuner entre jeunes gens dans la nature. Elle se situe à proximité d’un village dont on peut apercevoir le clocher. Les personnages, se répartissent de part et d'autre d'un axe vertical décrit ici par le personnage féminin situé au centre et dont la silhouette se prolonge par la flèche de l’église. La simplification des formes et la touche directionnelle brouillent partiellement la lecture de cette scène. Si l’on peut y voir une réminiscence de l’admiration de Cézanne pour les bacchanales de Poussin (1594-1665) qu’il copiait au Louvre, on pourrait tout aussi bien y voir un souvenir heureux de jeunesse du peintre dans la campagne aixoise, fidèle aux récits qu’en a donné l’écrivain Emile Zola (1840-1902) qui avait eu l’occasion de passer du temps près de lui. Le titre n’est pas attribué de manière certaine à Cézanne et a pu être donné ultérieurement. Cependant, s’il s’avérait avoir été dispensé par le peintre, on pourrait y voir une citation non dénuée d’humour à la célèbre toile de Manet (1832-1883) conservée au musée d’Orsay. Les deux hommes exposent en effet tous deux au Salon des Refusés de 1863 où Manet fait scandale avec Le Déjeuner sur l’herbe. Dans ce cas, la toile créerait un précédent au clin d’œil de Cézanne à Manet, qui avait réalisé une moderne Olympia en écho à la célèbre Olympia de Manet (Musée d’Orsay), dans une version en 1870 puis dans une version datant de 1873-1874 et elle-même conservée au Musée d’Orsay.

Oeuvre non exposée en salle actuellement