André Derain

André Derain
Fonds Alain Bouret / DR
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Dès 1895, André Derain commença à peindre tout en préparant son baccalauréat. En 1900, il rencontra Maurice de Vlaminck (1876-1958) et peignit avec lui en plein air dans les environs de Paris. Derain rejoignit Henri Matisse à Collioure en juillet 1905 et y découvrit la lumière méditerranéenne qui influença sa peinture. Il exposa neuf de ses œuvres dans la salle VII du Salon d'Automne où le critique d’art Louis Vauxcelle (1870-1843) qualifia alors les exposants de "Fauves" en référence à leurs couleurs vives. En 1908, Derain séjourna à Martigues et y peignit une série de paysages pré-cubistes. À la demande du marchand Kahnweiler (1884-1979), il exécuta des gravures sur bois pour illustrer L'Enchanteur pourrissant de Guillaume Apollinaire (1880-1918).
Dès 1911, Derain changea de style et effectua un retour à la tradition. En 1916, le jeune Paul Guillaume exposa son œuvre dans sa galerie de l'Avenue de Villiers à Paris. En 1919, il fut sollicité par Serge de Diaghilev (1872-1929) pour réaliser les décors du ballet La Boutique fantasque. C'est le début d'une carrière de décorateur qui dura jusqu’en 1953.
André Derain était perçu dans les années 1920 comme le meilleur représentant de le la tradition française et reçut en 1928 le prix Carnegie ce qui lui conféra un grand prestige international. Il fut sous contrat avec Paul Guillaume de 1924 jusqu’à la mort de ce dernier en 1934. Sa participation au voyage d’artistes français en Allemagne en 1941 entacha cependant à jamais sa réputation et sa carrière.
Paul Guillaume posséda des dizaines d’œuvres de Derain des années 1920 et 1930, parmi lesquelles Domenica, qui appréciait beaucoup son art, en conserva vingt-huit.

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