Contrepoint contemporain

Janaina Tschäpe

Contrepoint 5

Du 21 octobre 2020 au 01 mars 2021 -
Musée de l'Orangerie
Jardin des Tuileries, Place de la Concorde (côté Seine) 75001 Paris
Plan & itinéraire
Janaina Tschäpe
Blood, Sea
© Janaina Tschäpe
Le projet de Janaina Tschäpe n’est autre que celui énoncé par Claude Monet en 1909 : « Je ne forme pas d’autre vœu que de me mêler plus intimement à la nature et je ne convoite pas d’autre destin que d’avoir, selon le précepte de Goethe, œuvré et vécu en harmonie avec ses lois. » Vidéographique, dessinée, performée, peinte, l’œuvre de l’artiste brésilienne trouve son origine dans l’observation de la nature, de son insaisissabilité et de ses métamorphoses.

« Pour moi, peindre signifie ressentir quelque chose de très près, être dans le présent physiquement, corps et âme. Je ne pourrais jamais expliquer à personne ce dialogue intime avec la toile. Ma peinture ne dérive pas des images. Elle surgit de mes observations, qui peuvent être des observations de la nature comme celles de mon imagination ; les deux vont de pair selon moi. »

Sur un mode étrange et onirique, Janaïna Tschäpe offre dans la vidéo Blood, Sea – le titre est emprunté à Italo Calvino – une immersion dans un univers organique et coloré, libre revendication de son appartenance à la culture brésilienne.

Pour le musée de l’Orangerie, Janaina Tschäpe peint et trace, avec en tête Monet face à son étang de Giverny lorsque le vieux maître réinvente, au-delà du mythe de la peinture de plein air, le bonheur de couvrir des carnets de rapides notations dessinées. Cette langue n’est pas étrangère à celle qui, en 2018, décryptait les dessins apposés sur certaines de ses peintures :

« Cela vient de mon besoin de rester un peu plus avec ma toile quand le gros du travail est fait. Je ressens souvent le désir de continuer encore un peu à toucher la toile, avec le crayon par exemple, de parcourir sa peau colorée comme une caresse : pas uniquement les grands coups de brosses, mais plutôt les petits signes réfléchis, l’hésitation, sentir la proximité de la toile avec la main et même avec le nez. C’est seulement après que je vois quel genre de signes cela produit, à ma grande surprise. »

 

CONTENUS ATTACHÉS VERS :

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Avec le généreux soutien de la société des American Friends of the Musée d’Orsay.

L'exposition est maintenant terminée.

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