Grand nu couché
Dans les années 1920, Derain exécute beaucoup de nus où il expérimente différentes techniques. Dans le Grand nu couché, il use à la fois d’un fort contraste de valeur entre la figure claire et le fond volontairement foncé et de contours fortement soulignés de traits brun qu’il renforce par un jeu d’ombres tout autour du corps.
Le nu est représenté devant un paysage fictif que le peintre a réduit à l’essentiel. Trois bandes horizontales structurent l’arrière-plan : une plage ocre foncée d’où se détache à gauche un rocher à l’aspect artificiel qui sert de point d’appui au modèle, au-dessus une bande vert foncée quasi unie figure la mer, puis une bande bleu- vert légèrement modulée figure le ciel. La figure tournée vers le spectateur ne paraît pas alanguie. Le corps paraît au contraire assez tendu et l’on ressent plus la pose d’atelier que l’abandon au repos.