Portrait de Madame Paul Guillaume au grand chapeau

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André Derain
Portrait de Madame Paul Guillaume au grand chapeau
entre 1928 et 1929
huile sur toile
H. 92 ; L. 73 cm avec cadre H. 115 ; L. 90,8 cm
© RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski
André Derain
Portrait de Madame Paul Guillaume au grand chapeau
entre 1928 et 1929
huile sur toile
H. 92 ; L. 73 cm avec cadre H. 115 ; L. 90,8 cm
© Adagp, Paris, 2024 © RMN-Grand Palais (Musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski
André Derain (1880 - 1954)
Niveau -2, Salle 12

Près de dix ans après avoir réalisé le portrait de son jeune marchand, Paul Guillaume, également conservé au musée de l’Orangerie, André Derain s’attèle à partir de 1928, à celui de son épouse, Juliette Lacaze, dite « Domenica » Guillaume.
Domenica Guillaume y apparaît en femme du monde, coiffée d’une élégante capeline, vêtue d’une luxueuse étole de couleur crème. Le visage fier, elle esquisse un sourire, révélant une bouche soigneusement laquée de rouge, conformément à la mode de l’époque. La nacre des boucles accentue l’éclat de ses yeux bleus perçants, renforcé par les tonalités beige et ocre de la composition.
L’étoffe carmin à l’arrière-plan, seule tranche avec l’harmonie d’ensemble de la palette, permettant au peintre d’évoquer avec soin un intérieur cossu. A droite, on devine à peine esquissé, Pierrot et Arlequin, le grand tableau commandé à Derain par Paul Guillaume. Mais est-ce vraiment le grand tableau ou une des deux esquisses que le couple exposait également dans ses appartements ? Quoi qu’il en soit, c’est une façon pour Derain de souligner les rapports privilégiés qu’il entretenait avec le marchand.
Ce dernier manifesta un attachement tout particulier pour le portrait de son épouse, puisqu’il figurait en bonne place dans la chambre à coucher de son hôtel particulier, avenue Foch à Paris.